Monsieur le Ministre,

Le 11 avril, sur votre proposition, le Conseil des ministres a approuvé le plan de transport décembre 2020 – décembre 2023 de la SNCB.

Le communiqué du Gouvernement annonçait que le plan de transport 12/2020-12/2023  de la SNCB déploierait progressivement 25 nouveaux projets.

Le 8 mai, les stakeholders, dont les autorités communales du pays, ont reçu un e-mail émanant de la SNCB annonçant le report des roadshows provinciaux au mois d’octobre en raison de la pandémie. Ceux-ci étaient destinés à présenter aux communes les projets spécifiques et les choix posés concernant le Plan de transport. Si ce report formel est compréhensible, il n’est cependant pas normal que les stakeholders ne puissent avoir d’information sur les modifications apportées par ce plan de transport avant octobre. En effet, plusieurs communes s’engagent un maximum pour créer une offre de mobilité cohérente et organisée à l’échelle de leur territoire. En travaillant avec De Lijn, la STIB ou l’OTW, celles-ci s’assurent de coordonner au mieux les différents moyens de transport, parfois même dans une optique d’intégration forte à l’image des noeuds de correspondance. Elles doivent pour cela bénéficier d’un niveau d’information parfait, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui : les demandes d’information de plusieurs communes restent à ce jour sans réponse. Cette situation doit être corrigée au plus vite, et la SNCB doit à l’avenir s’engager plus encore qu’aujourd’hui dans une optique de concertation autour de ses plans de transport.

Monsieur le Ministre,

  • La SNCB prévoit-elle de communiquer les informations concrètes du plan de transport 2020-2023 aux entités concernées avant les roadshows ?
  • Le cas échéant, comment les communes peuvent-elles s’assurer de disposer de toutes les informations les concernant au plus vite ?
  • Les sociétés de transports régionales ont-elles été consultées/informées des mesures liées au PT 2020-2023 ?

Merci, Monsieur le Ministre, pour vos réponses à mes questions.

 

Réponse du Ministre Bellot (Commission Mobilité du 27/05/2020) :

Le conseil d’administration de la SNCB a adopté le plan de transport 12/2020-2023 fin décembre 2019 et le Conseil des ministres lui a emboîté le pas le 11avril 2020. Le plan s’articule autour d’une extension graduelle de l’offre de trains étalée sur trois ans, en fonction de la fin de différents travaux d’infrastructure et de la livraison des nouvelles voitures M7 à deux étages. À la suite de la crise sanitaire, la deuxième série de roadshows, prévue en mai 2020 pour la présentation détaillée du plan de transport a dû être supprimée. Si les circonstances le permettent, la SNCB organisera ces réunions dans chaque province en septembre et octobre 2020 pour y livrer des détails spécifiques.

La SNCB et Infrabel viendront présenter le plan de transport 2020-2023 devant cette commission le 24 juin.La SNCB et Infrabel sont les seules sociétés de transport public à consulter les autorités locales pour établir un plan de transport.

 

Ma réplique

Je salue la concertation organisée par la SNCB mais elle pourrait être affinée et renforcée, notamment avec les voyageurs et les habitants. Cependant, présenter le plan de transport aux communes en octobre alors que les informations seront disponibles le 24juin a peu de sens sauf si l’on peut en débattre et intégrer des propositions. Il faudrait que tous soient informés formellement en juin.

 

Réplique du Ministre Bellot

Ce gouvernement est le premier à avoir demandé à la SNCB de faire des roadshows dans les provinces pour établir son plan. Les sociétés régionales de transport y participent. Nous avons invité des administrateurs désignés par les Régions dans les CA de la SNCB alors que j’avais demandé, en vain, que le pouvoir fédéral puisse désigner des experts de la SNCB dans les CA du TEC, DeLijn et STIB.

Cela permettrait d’éviter des bêtises sur le plan des transports régionaux, comme des bus rapides parallèles aux voies de chemins de fer ! Je ne cesse de le dire, en vain. Dans la procédure pour établir un nouveau plan de transport, on consulte les comités d’usagers et on tient compte de leur avis, y compris sur l’augmentation tarifaire. Les demandes locales sont nombreuses, ce qui est normal. Parfois on y accède et on a un résultat de deux voyageurs quotidiens en plus. Il faut juger de la pertinence de ces demandes, ce que fait la SNCB sur la base de six critères objectifs. Parfois, on a plus de succès que prévu, comme autour de Bruxelles et, parfois, c’est le contraire. Je crois au dialogue avec le terrain mais il faut objectiver les demandes, voir ce qui marche et apporter des corrections. Pour l’instant, la SNCB ne va pas sur le terrain mais elle va le refaire, comme en 2016 et 2017.

 

Réplique de ma collègue Kym Buyst (Groen)

L’organisation des roadshows est effectivement un élément positif. Nous devons nous efforcer de faire de notre entreprise ferroviaire une marque forte, de sorte que certaines lignes deviennent bel et bien rentables. Je suis tout à fait d’accord pour dire qu’il convient d’examiner après trois ou quatre ans si une ligne est rentable ou non. Les plans de transport ne comportent pas de vision pour l’avenir. J’aimerais discuter de ce point lors des auditions organisées en juin avec la SNCB et Infrabel.