Mon mandat commençait le 1er octobre 2020, en pleine pandémie mondiale, pour laquelle les restrictions sanitaires ont, certes, permis de contrôler en partie les conséquences de la Covid-19, mais ont aussi engendré des retombées désastreuses comme l’augmentation drastique des violences intrafamiliales. 

Fidèle à mon objectif permanent d’agir contre toutes les formes de violences de genres, quels qu’en soient les victimes et le contexte, le Gouvernement a adopté, sous mon impulsion, un Plan fédéral de lutte contre les violences de genres et intrafamiliales suite à la deuxième vague de Covid-19. Ce plan généralisait, entre autres, le principe de la “revisite”.

J’ai également pu dégager 1 million d’€ afin de soutenir 27 structures d’accueil différentes, qui reçoivent et soutiennent des femmes victimes de violences, partout dans le pays. A l’heure d’écrire ces lignes, la Belgique compte déjà au moins 17 féminicides, il est urgent d’agir. 

Avec mes collègues du Gouvernement, je faisais adopter en 2021 un nouveau plan gendermainstreaming, le plus complet jamais réalisé en Belgique avec 186 mesures analysées quant à leur impact de genre. 

La relance économique devra aussi prendre en compte la spécificité de l’entrepreneuriat féminin. Voilà pourquoi j’ai obtenu une fiche de 3 millions d’€uros dans le cadre du Plan de relance européen afin de stimuler l’emploi des femmes les plus vulnérables, qui a sérieusement reculé durant la crise. J’ai aussi obtenu le passage au crible de chacune des fiches des autres Ministres sous le prisme du genre. 

D’un point de vue général, à l’heure d’une inquiétante montée des conservatismes un peu partout en Europe, la Belgique doit rester un exemple de lutte contre les inégalités. C’est cette conviction qui m’a par exemple poussée, avec mon collègue Ministre de la Santé, de soutenir financièrement le collectif Abortion Without Borders, qui permet à des femmes polonaises d’avorter à l’étranger, les possibilités de procéder à une interruption volontaire de grossesse étant devenues presque impossibles en Pologne. 

Cette position particulière sur la scène internationale devra également visibiliser et défendre les droits des personnes LGBTQI+, eux aussi en sursis. J’ai d’ailleurs réalisé cette année des timbres LGBTQI+, avec ma collègue Ministre de la Fonction publique, destinés à valoriser les citoyennes et citoyens LGBTQI+ à travers l’Union Européenne. 

La Belgique n’est malheureusement pas en reste en termes de violences LGBT-phobes, voilà pourquoi j’ai financé plus de 30 nouvelles places de “refuge” pour accueillir des personnes LGBTQI+ exclues de leur foyer. La bataille contre la violence quotidienne LGBT-phobe, qui va de l’insulte à l’intimidation et parfois jusqu’au meutre, continuera avec intransigeance. 

Un pas de plus vers l’égalité a également été réalisé avec l’allongement du congé de paternité / coparentalité de 10 à 15 jours. Il s’agissait d’une étape importante à mes yeux dans une perspective de rééquilibrage de la charge éducative pesant sur beaucoup de femmes.

Le mouvement #Metoo, entre autres, a remis l’accent sur l’importance de la notion de consentement. Avec mon collègue Ministre de la Justice nous avons travaillé sur le nouveau code pénal en matière de Droit sexuel afin d’y redéfinir le consentement de manière plus stricte et d’enfin y inclure l’inceste.

Enfin, l’inclusivité étant au cœur de ma politique, j’ai veillé à ce que la présentation de ma Note de Politique Générale au Parlement soit traduite en langue des signes. Je suis enchantée que cette pratique soit depuis lors généralisée dans les services de la Chambre. Un pas de plus pour plus d’égalité.