Madame la Ministre,

En commission santé du 9 juin dernier, je vous interrogeais sur l’autorisation des co-parents à assister aux rendez-vous médicaux de suivi de grossesse de leur conjointe.

Les retours du terrains, aussi bien de futurs parents que de soignants, montraient que les co-parents n’étaient toujours pas autorisés lors des rendez-vous.

Vous m’aviez répondu que vous n’aviez “jamais entendu que cela avait été interdit, mais [qu’]il a été recommandé que si un patient pouvait être accompagné par une personne, cette dernière devait rester dans la salle d’attente.” et que “depuis la reprise du fonctionnement normal, il n’existe pas d’interdiction pour les pères ou les co-mères d’être présents à la consultation.” Je comprends donc clairement que les co-parents sont désormais autorisés être présents lors des consultations.

Or, les soignants ne semblent donc pas informés de cette nouvelle autorisation. Les professionnels de santé pensent que la présence du co-parent est toujours interdite par le Gouvernement. Ceci ajoute un grand stress pour la patiente, son.sa conjoint.e et pour le professionnel de santé qui doit imposer ces restrictions. De plus, je rappelle que c’est dès le suivi de la grossesse que commence l’implication du co-parent dans la vie de son enfant.

Ce problème se pose également pour le suivi des PMA.

Le problème ici semble être celui de la communication de l’évolution des mesures aux principaux concernés, les professionnels de santé.

Madame la Ministre,

  • Quand et comment cette autorisation a-t-elle été décidée ?
  • Par quels moyens en avez-vous informé les professionnels de santé ?
  • Avez-vous des chiffres sur le nombre de soignants qui autorisent à nouveau la présence du co-parent ?
  • Étant donné les retours du terrain, pourriez-vous communiquer au plus vite sur cette levée de restriction ?

Je vous remercie, Madame la Ministre, pour vos réponses à mes questions.

 

Réponse de la Ministre De Block (Commission Santé du 16/06/2020) :

Eu égard aux coparents, il ne faut pas fournir votre attestation de mariage. Qu’il s’agisse d’un couple de deux hommes, de deux femmes ou d’une femme et d’un homme, on ne va pas s’interroger pour savoir si c’est le mari. Ce qui importe, c’est que la personne a le droit d’être présente. Si on peut penser que c’est le père de l’enfant, il n’appartient pas aux hôpitaux de demander des preuves. On est très large même si on ne peut pas aller en groupe avec son partenaire, sa belle-mère et deux sœurs. Cela n’est pas possible.

Vous me demandez si le conjoint est autorisé pour des traitements relatifs à la fertilité. Cela dépend de l’hôpital. Les informations communiquées étaient les mêmes pour tous les hôpitaux. Il leur revient de prendre la décision.

Depuis cette semaine, il est possible pour le conjoint d’assister aux échographies.