Le Parlement fédéral a adopté ce jeudi 11 février la résolution, votée à l’unanimité le 26 janvier dernier, par la Commission Santé et Egalités des chances.
Il y a un an et demi lorsque j’étais encore députée fédérale, j’ai déposé une résolution pour faire interdire les opérations et traitement non nécessaires sur les enfants présentant une forme d’intersexuation. Cette résolution avait été soutenue et écrite avec des associations de personnes concernées comme Genres Pluriels et avec l’Equality Law Clinic de l’Université Libre de Bruxelles.
Les personnes intersexes représentent au moins 1,7% de la population pour qui le droit à l’autodétermination et à l’intégrité physique reste encore bafoué. Le corps médical belge prend en effet trop souvent la décision d’intervenir sur la corporalité de ces citoyens, parfois sur des nouveau-nés, dans l’idée de les faire correspondre à un sexe précis.
La Belgique a été plusieurs fois rappelée à l’ordre au niveau international pour ces pratiques notamment de mutilations génitales, entre autre le 1er février 2019 par le Comité des Droits de l’Enfant de l’ONU (CRC).
Ce dossier me tient particulièrement à cœur, c’est maintenant à mon tour d’agir, je vais me saisir de cette résolution pour réaliser les avancées législatives tant attendues et faire de la Belgique le 4epays européen, après Malte, le Portugal et l’Albanie, à interdire ces pratiques inacceptables.