Madame la Ministre,
Il y a trois semaines, la Belgique était invitée à signer un courrier écrit à l’initiative du Danemark et co-signé par 17 Etats membres dans lesquels des ministres européens de l’Environnement et du Climat demandent publiquement que le Green Deal soit au coeur des plans de redéploiement post-covid. La Belgique n’a, à ce stade, toujours pas signé ce courrier, faute d’accord.
Encore une fois, la gouvernance climatique belge est en échec.
Madame la Ministre, pour quelles raisons la Belgique n’a-t-elle toujours pas signé ce courrier? Qu’a mis en place le Gouvernement fédéral pour débloquer la situation? Quelles pistes identifiez-vous pour ne plus que ce type d’épisode se reproduise à l’avenir?
Je vous remercie, Madame la Ministre, pour vos réponses à mes questions.
Réponse de la Ministre Marghem (Commission Energie, Environnement, Climat du 29/04/2020) :
La Belgique défend le principe de climate mainstreaming pour l’Europe, c’est-à-dire d’intégrer nos objectifs climatiques et environnementaux dans tous les domaines afin de garantir la cohérence des politiques avec la transition vers une société durable.
Il s’agit d’éviter les voies sans issue, l’effet de lock-in et de stranded assets néfaste pour l’économie. Je suis donc favorable à l’initiative du Danemark, en ligne avec la position belge, mais je ne peux signer une lettre au nom de la Belgique tant que tout le monde n’y a pas donné son accord. Nous avons essayé de convaincre les Régions de l’importance de cette signature mais une entité fédérée a jugé bon de se démarquer de la position danoise, ce que je regrette.
Ma réplique :
Je salue votre détermination à placer le Green Deal au cœur du redéploiement de l’économie et de la société post-COVID-19. Je regrette que d’aucuns freinent cette volonté. Les objectifs contenus dans ce document danois sont des engagements que nous avons pris. Il n’y a aucune raison de ne pas y souscrire.