Question posée au Ministre Jambon en commission finance le mardi 1er juillet 2025.
Monsieur le Ministre,
Le secteur de la presse écrite traverse une période particulièrement critique. Son modèle économique, déjà fragilisé depuis de nombreuses années, est aujourd’hui plus que jamais menacé, entre baisse des revenus publicitaires, montée en puissance des plateformes numériques, et dépendance accrue aux aides publiques.
Un des éléments centraux de la survie de la presse écrite, en particulier dans sa diffusion physique, est le mécanisme de soutien fiscal lié à la distribution postale qui a été instauré sous la précédente législature fédérale pour compenser la fin programmée de la concession postale. Ce mécanisme est aujourd’hui prolongé jusqu’en 2026. Mais au-delà de cette échéance, rien n’est prévu, et le silence actuel de la majorité fédérale Arizona est extrêmement préoccupant.
La suppression pure et simple de cette mesure, sans alternative crédible, aurait des conséquences dramatiques pour le pluralisme des médias, l’indépendance des rédactions, et l’accès à l’information en particulier en Wallonie. Il ne s’agit pas seulement de préserver un secteur économique, mais de protéger notre démocratie dans un contexte de prolifération des fake news et de crise de confiance dans l’information.
- Le gouvernement envisage-t-il de prolonger ou de pérenniser ce mécanisme, ou d’en créer un autre équivalent pour garantir l’accès à une presse écrite pluraliste et accessible ?
- Envisagez-vous de saisir le Comité de concertation afin que cette question, qui concerne directement la viabilité du secteur, soit abordée au plus haut niveau de coordination entre entités fédérées et fédérales ?
Je vous remercie.
Réponse du Ministre :
Madame Schlitz, je vais être assez bref et très direct.
La loi du 12 mai 2024 prévoyait, comme vous le savez, deux mesures fiscales temporaires qui prendront fin le 31 décembre 2026. À ce jour, le gouvernement n’a pas prévu leur prolongation. De plus, aucun Comité de concertation n’est prévu à ce sujet.
Ma réplique :
Merci madame la ministre, même si la réponse est pour le moins abrupte. Cela signifie donc que vous ne prévoyez aucune perspective pour le secteur de la presse écrite après le 31 décembre 2026. C’est une réponse assez déconcertante.
Aujourd’hui, il s’agit de garantir purement et simplement le droit à une information de qualité et indépendante, dans un contexte démocratique vacillant. Je pense qu’il est de l’intérêt de l’ensemble des partis de l’Arizona et de l’ensemble des forces démocratiques de ce pays de s’assurer de la garantie pour tous les citoyens d’avoir accès à cette presse écrite.
Madame la ministre, si un Comité de concertation n’est pas convoqué sur ce sujet, je vous invite à en convoquer un de toute urgence. C’est une question éminemment importante, qui aujourd’hui préoccupe très fortement les rédactions. Je vous remercie, monsieur le ministre, pour les actions que vous pourrez prendre.