Question orale posée à Vanessa Matz, ministre de la Régie des Bâtiments, le 18 novembre 2025. Le compte rendu complet peut être lu ici.
Ma question :
Madame la ministre, dans la nuit du 13 au 14 octobre, un jeune Palestinien, Mahmoud Ezzat Farag Allah, s’est suicidé au centre fermé 127bis de Steenokkerzeel. Ce drame, profondément bouleversant, met en lumière les conditions de détention en Belgique dans nos centres fermés.
En effet, il s’avère que la présence de punaises de lit dans les effets personnels des personnes détenues les aurait poussés à bout. Il s’agirait d’un problème récurrent, selon plusieurs témoignages, qui n’aurait reçu aucune solution durable jusqu’ici. Ce soir-là, avec la mort de Mahmoud, la tension est montée dans le centre, entraînant une intervention policière massive. Tous les détenus de l’aile concernée auraient été emmenés, certains vers le centre fermé de Bruges, d’autres vers des établissements pénitentiaires.
Madame la ministre, un mois plus tard, pourriez-vous nous dire si la Régie des Bâtiments est responsable de la salubrité des bâtiments qui lui appartiennent?
Quelles actions ont-elles été entreprises pour éradiquer les punaises de lit? De nouvelles actions sont-elles planifiées au vu de la situation?
Plus globalement, quelles mesures la Régie prend-elle pour assurer l’hygiène et la salubrité de ses bâtiments?
L’aile où se sont produits les événements est-elle toujours inutilisable? Confirmez-vous que les travaux sont en cours?
La réponse de la ministre :
Madame Schlitz, je souhaite d’abord exprimer mes plus sincères condoléances à la suite du drame qui est survenu au centre fermé 127bis.
Je tiens à rappeler avec clarté que la Régie des Bâtiments n’est pas compétente pour la gestion quotidienne des centres fermés, ni pour les conditions de détention, ni pour les décisions opérationnelles prises au sein de ces établissements. Notre rôle se limite à la gestion immobilière et nous intervenons lorsqu’une demande formelle nous est adressée par l’autorité responsable du centre.
Quant à l’infestation de punaises de lit, l’éradication de ce type de nuisibles relève de la responsabilité de l’occupant du bâtiment, et non de la Régie des Bâtiments. Celle-ci n’a donc pas été amenée à entreprendre des actions directes en la matière. L’Office des étrangers a informé la Régie qu’il procédait à un traitement thermique de la chambre concernée, ainsi que des chambres adjacentes et d’une partie du couloir.
Je souhaite également rappeler que lors de la sélection des matériaux et des techniques de construction et de rénovation, la Régie des Bâtiments veille systématiquement à prendre en compte les impératifs d’entretien, d’hygiène et de durabilité afin de garantir des conditions d’utilisation optimales pour les occupants.
Concernant l’aile R1, où le problème s’est présenté, celle-ci n’est actuellement plus utilisée, non seulement en raison de la présence des punaises de lit, mais également parce que des travaux sont en cours. Ceux-ci devraient être achevés d’ici la fin du mois de novembre. L’occupant profite de cette période d’inoccupation pour procéder à un traitement approfondi visant à éradiquer totalement l’infestation. Une fois les travaux terminés et le traitement thermique effectué, l’aile R1 pourra à nouveau être utilisée.

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