Question orale posée à Jan Jambon, ministre des Pensions, le 3 décembre 2025. Le compte rendu complet de la Commission peut être lu ici.

Ma question : 

Monsieur le ministre, au moment où a déposé cette question, votre gouvernement cherchait encore des solutions dans le brouhaha budget. On voyait sortir des propositions, dans la presse essentiellement. Vous êtes invités à participer à votre visite avec votre pension de 10 milliards d’économies. Parmi les nouvelles pistes, on citait un malus pension accéléré de 5% et des aménagements concernant certains fonctionnaires.  

L’une des suggestions au gouvernement est d’accélérer le traitement des demandes, d’assurer l’intégration des pensions et de finaliser l’accord entre les autorités. Les personnes nées entre 1961 et 1965 bénéficient d’une allocation de 2 % pour le premier semestre. Celles nées entre 1966 et 1974 bénéficient d’une allocation de 4 % pour le second semestre, et celles nées après 1975, d’une allocation de 5 % pour le second semestre. Nous recommandons d’accélérer le processus et d’améliorer la qualité du travail accompli, afin de garantir un traitement équitable et rapide de votre préjudice corporel, avec un taux uniforme de 5 %.

Ensuite, nous recommandons également que le régime des conditions favorables s’applique aux exigences de la meilleure performance en Wallonie et à Bruxelles, compte tenu du statut juridique du gouvernement fédéral. De plus, selon la conception de l’indice de plafond des pensions, cela aura un impact sur les résultats des tranches de pension et sur 80 % des fonctions de retrait.

Monsieur le ministre, ces mesures sont-elles encore sur la table des négociations pour le futur ? Vous êtes conscient de la nature des évolutions au sein de votre gouvernement. Allez-vous en tenir à ceci? Veuillez noter que des efforts sont déployés pour que certaines mesures soient prises en compte lors du budget actuel.

Comment communiquer les informations et les détails relatifs au plafond de l’indice ? Quels sont les modes de fonctionnement pour prendre en compte l’impact des futures pensions ?

La réponse du ministre :

Les questions sont un peu différentes de celles qui ont été introduites.

Madame Schlitz, vous avez aussi fait partie d’un gouvernement – pour une période assez réduite, certes. Vous savez donc qu’en préparation d’un budget, des propositions sont demandées à chaque cabinet. L’exercice budgétaire est énorme et chaque piste est considérée. Il est vrai que mon cabinet a formulé pas mal de suggestions. Le gouvernement a fait des choix et a pris des décisions; c’est ce que l’on peut attendre d’un gouvernement.

Lors du débat de la semaine dernière, beaucoup d’explications ont été apportées quant aux différentes mesures contenues dans le tableau budgétaire et je suis sûr que dans les jours, les semaines et les mois à venir, nous en discuterons en détail. Je suis vraiment intéressé par l’engagement d’un échange de vues avec vous sur les différents volets des réformes budgétaires.

Ma réplique :

Merci, monsieur le ministre, pour votre réponse.

En effet, j’ai participé à trois exercices budgétaires lorsque j’étais secrétaire d’État à l’égalité des genres, à l’égalité des chances et à la Diversité.

Vous n’êtes en place que depuis neuf mois et votre gouvernement peine à engranger des réformes. Je me réjouis de voir ce que l’avenir nous réserve avec ce gouvernement. Passons outre cette provocation délibérée de votre part.

Lorsque j’étais à votre place, je me battais pour les publics dont j’avais la charge, pour les droits des femmes, pour les droits des personnes LGBTQIA+, pour les personnes racisées qui subissent des discriminations chaque jour. Vous, que faites-vous en tant que ministre des Pensions? Vous retirez des droits aux pensionnés. Vous allez contre les personnes dont vous êtes censé être le protecteur.

C’est ça votre vision d’un ministre des Pensions. Ce n’est pas la mienne.