Question orale posée à David Clarinval, ministre de l’Agriculture, le 18 novembre 2025. Le compte rendu complet de la Commission peut être lu ici.

Ma question :

Monsieur le Ministre,

Votre collègue Wallon a alerté la population des zones concernées par les pollutions aux PFAS : désormais, elles ne doivent plus consommer leurs œufs et fruits rouges. Il évoque un principe de précaution.

Mais la précaution ne devrait elle pas de fermer le robinet à la source?

Quelles mesures allez vous prendre pour enfin stopper cette pollution? Selon quel calendrier?

La réponse du ministre :

Madame Schlitz,

Je comprends parfaitement vos inquiétudes légitimes devant une question qui touche la santé publique et l’environnement. Toutefois, et comme vous le faites remarquer dans votre question, la gestion des pollutions locales, notamment celles qui sont liées aux substances telles que les PFAS, relève des compétences des régions. Il appartient donc aux autorités régionales compétentes de mener les enquêtes environnementales, de prendre les mesures de précaution et de définir les plans d’action. Je vous invite donc à adresser vos questions au ministre wallon compétent.

Ma réplique :

Monsieur le ministre, je vous remercie de votre réponse succincte. En effet, c’est du côté des régions que l’on trouve les informations destinées aux citoyens et aux consommateurs, aux gens à qui on recommande de ne pas manger les œufs et fruits rouges qu’ils cultivent parce qu’ils pourraient être contaminés par les PFAS. C’est un problème énorme, puisqu’on ne peut plus manger ce que l’on produit soi-même.

En réalité, la responsabilité dans ce dossier est également fédérale. Et vous le savez! C’est le fédéral qui a la main sur le robinet des PFAS et qui détient le pouvoir de mettre un terme à la diffusion massive de ces polluants éternels dans l’environnement. Aujourd’hui, la consommation de PFAS suit une courbe exponentielle, alors que nous en connaissons les conséquences sur la santé et le coût que la dépollution et le suivi médical des personnes contaminées vont engendrer. C’est une véritable bombe à retardement qu’il faut désamorcer. Il ne s’agit pas seulement d’une question de prévention et de dépollution. Il faut arrêter la diffusion des PFAS dans l’environnement. Et c’est une tâche qui incombe au fédéral, monsieur le ministre.