Ces questions ont été adressées au Ministre de la Mobilité, Jean-Luc Crucke, lors de la commission Mobilité du 2 avril 2025. Le compte rendu complet est disponible ici.
Monsieur le Ministre,
Ma première question porte sur les effectifs et la sécurité ferroviaire. En l’absence de nouvelles embauches sous statut et avec le recours accru aux contractuels, comment garantirez-vous la sécurité du réseau ferroviaire et la pérennité du savoir-faire technique interne à la SNCB et à Infrabel?
Monsieur le Ministre, le métier de cheminot souffre déjà d’un manque d’attractivité. Les recrutements ne sont pas toujours simples, ce sont des profils qui sont très recherchés. On a vu, avec le ministre Gilkinet, les difficultés rencontrées à trouver les perles rares. Avez-vous estimé combien d’agents supplémentaires quitteront le rail en anticipant leur départ à cause des mesures prévues par l’Arizona? Quel impact cela aura-t-il sur la continuité du service public et, donc, in fine, sur les voyageurs?
Pas plus tard que ce matin, j’ai reçu d’une personne de l’interne l’information selon laquelle des travailleurs de la SNCB sont déjà en train de quitter la SNCB pour aller vers des secteurs qui offrent des conditions plus favorables, notamment chez Lineas. Monsieur le ministre, pouvez-vous me dire si vous avez déjà remarqué en interne un mouvement de départ collectif ou massif de la SNCB et d’Infrabel?
Réponse du Ministre fédéral de la Mobilité, Jean-Luc Crucke
Merci, chère collègue, pour votre question.
Faire des emplois, des postes attrayants reste toujours un objectif important, mais il est encore trop tôt pour mesurer l’éventuel impact de la réforme sur notre afflux de candidats. D’autant plus que les contours de ces réformes n’ont pas encore été strictement définis. Nous constatons que nos sélections se déroulent bien et que de nombreux candidats sont encore intéressés. Nous suivons cela en permanence et ajustons régulièrement nos pratiques pour rester compétitifs sur le marché du travail.
En 2024, 1300 recrutements étaient nécessaires, et ce sont 1337 recrutements qui ont été effectués. Au 1er janvier 2025, la SNCB comptait 16.953 équivalents temps plein, soit une hausse nette d’environ 100 employés sur une année. D’ici à la fin 2025, 1100 recrutements sont prévus, dont plus de 400 conducteurs de train, 120 accompagnateurs de train et 200 techniciens.
Il n’y a aujourd’hui aucun signe qui nous permettrait de penser que l’engouement à l’égard de la SNCB en matière d’offres et de demandes d’emploi s’est estompé.
Ma réplique
Les informations dont je vous parlais sont toutes récentes et nous suivrons donc la situation de près. En effet, vu le mécontentement grandissant dans les rangs de la SNCB, que des personnes puissent être tentées de quitter la SNCB ne semble pas complètement dénué de sens et de lien avec la réalité. Affaire à suivre!
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