Inauguration de l’extension du Centre de Prise en charge des Violences Sexuelles de Bruxelles au CHU Saint-Pierre afin de permettre une prise en charge optimale des victimes sur l’ensemble de l’arrondissement judiciaire de Bruxelles.
Le CPVS de Bruxelles était un des premiers centres à ouvrir ses portes il y a 5 ans aux côtés de celui de Gand et de Liège. Divers acteurs travaillent en étroite collaboration autour de ce centre : le CHU Saint-Pierre, le Parquet de l’arrondissement judiciaire de Bruxelles, la zone de police de Bruxelles CAPITALE Ixelles et l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes.
Ces centres de prise en charge accueillent les victimes de violences sexuelles en phase aigüe qui peuvent y bénéficier, gratuitement et en un seul et même lieu, de soins médicaux, psychologiques et médico-légaux. Le personnel a été spécifiquement formé et il travaille sur mesure en fonction des besoins de la victime. Si la victime le souhaite, elle peut également déposer plainte au sein du CPVS, auprès d’un inspecteur-rice des mœurs spécialement formé-e à cet effet et travaillant en étroite collaboration avec le parquet (cf. dossier annexe sur le fonctionnement des CPVS et l’actualisation des données).
Dès l’ouverture en 2017, le nombre d’admissions a très vite dépassé les premières estimations qui prévoyaient au départ 300 victimes alors qu’on en comptait 2426 à Bruxelles entre octobre 2017 et fin mai 2022.
Le CPVS de Bruxelles a vite ressenti le besoin d’étendre ses locaux afin de répondre à cette hausse d’admission, liée notamment à la meilleure connaissance du lieu, mais aussi à la volonté de collaborer avec l’ensemble des zones de police de l’arrondissement judiciaires de Bruxelles. Le projet initial ne prévoyait alors qu’une collaboration avec la zone de police Bruxelles CAPITALE Ixelles.
D’ici mars 2023, toutes les zones de police de l’arrondissement judiciaire (les zones de police de Midi, Bruxelles-ouest, Marlow, Montgomery et Bruxelles Nord) seront donc intégrées dans le système de permanence unique pour fournir aux victimes de violences sexuelles en phase aiguë l’assistance policière nécessaire grâce à une nouvelle approche spécialisée.
Aujourd’hui le CPVS est ravi de pouvoir annoncer son agrandissement dans les locaux attenants à l’hôpital comme le veut le projet initial.
Cet agrandissement permettra de proposer 3 salles d’examen et de consultation, un local psy supplémentaire, 1 salle de repos et plusieurs salles d’auditions adaptées ainsi qu’un espace polyvalent pour permettre des activités annexes aux victimes ou à leurs proches.
Christine Gilles, Cheffe du Département de Gynécologie-Obstétrique, médecin responsable du CPVS: “Nous sommes ravi-e-s de pouvoir inaugurer ces nouveaux espaces plus adaptés au nombre de victimes mais aussi à notre travail. Cet agrandissement permettra de collaborer avec toutes les zones de police de Bruxelles et à tou-te-s nos collaborateur-rice-s (infirmiers-ères légistes, psychologues, médecins, inspecteurs-rices des mœurs) d’assurer les prises en charge dans un cadre serein respectant les besoins de chaque victime et situation.”
Sarah Schlitz, Secrétaire d’Etat à l’Égalité des genres, à l’Égalité des chances et à la Diversité, en charge des CPVS : La lutte contre les violences sexuelles est ma priorité absolue. Cinq ans après leur ouverture, nous avons le recul nécessaire pour affirmer que les CPVS, dont celui de Bruxelles, constituent une réponse optimale aux souffrances des victimes de violences sexuelles. À chaque ouverture ou élargissement d’un nouveau CPVS, nous voyons que très vite, les victimes trouvent le chemin des centres afin de recevoir de l’aide. C’est très rassurant de savoir que nous aidons autant de personnes. Je tiens à remercier les nombreuses travailleuses, travailleurs et partenaires qui y contribuent, leur expertise et leur motivation nous sont à toutes et tous bénéfiques.
Michel Goovaerts, Le premier commissaire divisionnaire de police, chef de corps de la zone de police Bruxelles CAPITALE Ixelles: « La zone de police Bruxelles CAPITALE Ixelles s’est lancée avec cœur et enthousiasme il y a cinq ans en qualité de pilote, dans le projet du CPVS, convaincue de son indéniable plus-value, certes pour le travail d’enquête mené en matière d’agressions sexuelles, mais plus encore pour les victimes, véritablement mises au centre de toutes les préoccupations des partenaires multidisciplinaires y engagés. L’élargissement du CPVS à tout l’arrondissement judiciaire de Bruxelles va permettre que désormais chaque victime de pareil drame soit écoutée, entendue, soutenue, accompagnée et aidée de façon bienveillante et professionnelle. Il s’agit d’un grand pas auquel je suis heureux que mon corps de police ait été associé. »