Mme Sabine Amiyeme, migrante camerounaise, est arrivée en Belgique voici treize ans et y travaille. Malgré ses démarches, elle n’a jamais été régularisée. Arrêtée à son travail à Liège le 2 octobre, elle est détenue au centre fermé de Holsbeek. Des personnes bien intégrées sont arrêtées sur leur lieu de travail. Est-ce une stratégie assumée de l’Office des étrangers (OE)? Pour quelles raisons ces profils sont-ils prioritaires?
Réponse de la Secrétaire d’État à l’Asile et la Migration:
Les actions évoquées relèvent de la police et de l’Inspection sociale, qui peuvent demander l’aide de l’OE. Si on découvre des étrangers lors de ces interventions, la police peut établir un rapport de contrôle pour l’OE, qui statuera. Le fondement d’une décision de retour et d’un maintien en cas de travail au noir est l’article 7.8 de la loi sur les étrangers. Un séjour illégal est contraire à la loi et entraîne des infractions fiscales et sociales, comme ici. La lutte contre ces infractions est une mission des autorités. Ces personnes doivent légalement quitter le territoire. Elles peuvent le faire volontairement et peuvent être aidées à le faire. Si la personne ignore l’ordre de quitter le territoire, on procédera à un éloignement forcé. En cas de non obtention de droit de séjour, la seule possibilité est le retour. Un séjour illégal n’est jamais une solution.
Ma réplique:
Votre réponse ne correspond pas au cas de Sabine, arrêtée après fait l’objet d’un ciblage spécifique pour l’arrêter, elle qui paye ses impôts et un loyer.
La démarche est hypocrite car on ne peut arrêter toutes les personnes sans titre de séjour. Vous savez qu’elle ne peut pas rentrer chez elle. On la place dans une situation d’illégalité pour l’enfermer, au détriment de sa santé mentale. Je regrette de ne pas avoir eu de réponse sur la stratégie consistant à arrêter en priorité ces personnes qui travaillent.