Madame la Ministre,

Les mesures prises dans le cadre de la crise COVID ont fortement impacté les femmes.

Des protocoles particuliers ont été mis en place pour les accouchements qui semblent varier selon les hôpitaux :

  • Accouchement obligatoirement par un gynécologue de garde avec lequel aucun contact préalable n’est organisé ;
  • Favoriser au maximum le travail spontané afin que les mamans restent le moins possible au bloc accouchement puis à la maternité ;
  • Recours plus fréquent à la césarienne ;
  • Port du masque obligatoire pendant l’accouchement ;
  • Retour précoce à la maison, même pour une première grossesse (J+2 voire J+1) ;
  • Accouchements provoqués.

Ces pratiques génèrent beaucoup de stress auprès des futures mamans et compliquent encore ce moment difficile pour beaucoup de femmes.

Madame la Ministre,

Pourriez-vous m’indiquer quelles pratiques font partie des recommandations que vous avez adressées aux hôpitaux ? Ont-elles été concertées avec des associations de femmes afin de placer leurs besoins au centre du dispositif ?

Un retour à la normale est urgent. Avez-vous un plan de déconfinement des maternités ? Quand prévoyez-vous un retour aux procédures habituelles ? Quelles en sont les conditions ?

Merci, Madame la Ministre, pour vos réponses à mes questions.

 

Réponse de la Ministre De Block (Commission Santé du 12/05/2020) :

Les recommandations générales pour les hôpitaux prévoient l’interdiction des visites et le report des traitements non-essentiels. Les hôpitaux mettent également en place des procédures pour éviter les infections nosocomiales et pour assurer la sécurité du personnel et des patients. Il y a exception pour le partenaire de la femme qui a accouché. C’est à elle de décider qui elle va inviter. Les associations professionnelles ont également fourni des conseils sur la meilleure façon d’organiser les soins. Il n’existe nulle part de seuil inférieur pour pratiquer une césarienne.

Nous espérons avec vous que la période normale va revenir le plus vite possible. Toutefois, le moment où le retour à la situation normale peut être prévu dépendra de la situation épidémiologique. Depuis le 4 mai les mesures dans les hôpitaux sont progressivement supprimées.

 

Ma réplique :

Merci Madame la Ministre pour les réponses précises que vous avez pu m’apporter. Je comprends bien qu’il y a une certaine autonomie des hôpitaux par rapport aux protocoles qui sont mis en place. Moi ce que je demande ici, et évidemment la lutte contre le COVID doit rester la priorité, c’est qu’il y ait une proportionnalité dans ce qu’on fait. A partir du moment où on déconfine le CORA, où on peut aller chez Primark sans masque, je pense qu’il est possible quand même d’envisager des protocoles pour les femmes qui accouchent qui soient moins invasifs et qui leur permettent de passer ce moment de la manière la moins difficile possible. Le port du masque pendant un accouchement, d’après tous les retours que j’ai du terrain c’est vraiment terrible. Donc je demande que vous puissiez transmettre la demande au risk assessment group d’évaluer la façon dont on pourrait revenir à la normale le plus vite en ce qui concerne les accouchements et les maternités. Je vous remercie Madame la Ministre.

 

Réponse du Cabinet Wilmès (15/06/2020) :

Les mesures visées dans la question ne sont pas imposées par l’État, mais font partie de la politique de l’hôpital et, en particulier, du médecin-chef. Les médecins en chef assument une grande responsabilité quant à la qualité et à la sécurité des soins et prennent les mesures qu’ils jugent nécessaires à cette fin.