Monsieur le Ministre,

Le 22 mai dernier c’était la journée internationale de la biodiversité. A cette occasion, une grande campagne de sensibilisation a été lancée “Ensemble pour la biodiversité”.

Il serait plus que souhaitable que la SNCB et Infrabel prennent pleinement leur part dans la protection de la biodiversité. Les abords des lignes de chemin de fer peuvent constituer des corridors écologiques particulièrement importants pour la faune et la flore.

Dans le “Plan fédéral pour l’intégration de la biodiversité dans 4 secteurs fédéraux clés”, les objectifs suivants en lien avec le rail sont énoncés :

  • Assurer une gestion écologique des talus
  • Construction d’une passerelle à gibier sur la ligne 161
  • Maintenir la baisse d’usage des pesticides
  • Supprimer progressivement les produits nocifs en les substituant par des produits moins agressifs.

Dans la brochure sur la politique environnementale d’Infrabel, datant de 2017, parmi les objectifs on trouve: préserver la biodiversité grâce à des partenariats avec des organisations de protection de la nature, installer des ruches sur le site de Ronet, participer à la création d’un centre de sauvegarde pour reptiles de Wallonie.

Sur son site, Infrabel renseigne plusieurs initiatives mises en oeuvre avant 2018, la gestion d’une clairière à origan, la construction d’un étang ou l’aménagement d’une prairie fleurie. Si ces actions sont intéressantes, elles semblent anecdotiques au regard de l’ampleur du champs d’action dont dispose Infrabel en la matière.

Monsieur le Ministre,

Ces plans et objectifs datent et mériteraient d’ailleurs d’être évalués et actualisés. Aujourd’hui, la SNCB et Infrabel suivent-ils un plan de protection de la biodiversité sur leurs terrains et dans les gestion des infrastructure? Si oui, quels en sont les objectifs et comment sont-ils concrètement remplis ? Si non, est-il prévu de mettre rapidement en place un plan ambitieux en la matière ?

Merci, Monsieur le Ministre, pour vos réponses à mes questions.

 

Réponse du Ministre Bellot (Commission Mobilité du 17/06/2020) :

Infrabel m’informe que la biodiversité constitue l’un des piliers importants de sa politique environnementale. Le gestionnaire d’infrastructure accorde une grande importance à la protection de la faune et de la flore le long des voies et souhaite réaliser une infrastructure ferroviaire écologique à travers de nombreux projets.

Dans l’actuel plan de politique environnementale, les engagements concrets d’Infrabel se concentrent sur :

  • La réalisation de projets écologiques, en concertation avec les gouvernements, les organisations de protection de la nature, les villes, les municipalités et les tiers. Par exemple, un grand nombre de projets sont en cours à différents endroits du réseau ferroviaire pour la protection d’espèces animales spécifiques (loir, salamandre, reptiles, etc.). Font aussi partie de cette démarche : la gestion écologique des bords de routes en collaboration avec Natuurpunt ou le pâturage écologique grâce à des moutons et la gestion verte de sites en concertation avec Natagora et les villes.
  • La réduction de l’utilisation des pesticides en appliquant des techniques alternatives.
  • La gestion des espèces envahissantes selon les meilleures pratiques en concertation avec les autorités régionales.
  • La formation et la sensibilisation de notre personnel : une campagne intensive de formation à la gestion de la végétation est organisée chaque printemps. Cette année, des campagnes de sensibilisation ont également été organisées à l’occasion de la Journée du gros pull et de la Journée de la biodiversité, avec des appels au personnel pour verdir les sites et les lieux de travail d’Infrabel.

En ce qui concerne la SNCB, le fait que pour l’entretien des quais et parkings elle n’utilise désormais que des méthodes d’entretien non-chimiques, contribue certainement à la biodiversité.

La SNCB coopère aussi, dans le cadre de l’UIC (l’Union International des Chemins de fer), au projet “rEvERsE” : Ecological Effects of Railways on Wildlife. Le but de ce projet (2021-2023) est d’obtenir une meilleure compréhension des effets des projets ferroviaires sur la biodiversité et de définir un plan d’action approprié.