Madame la Ministre,

Les femmes enceintes ne peuvent toujours pas être accompagnées de leur co-parent pour leur suivi de grossesse.

Or, on sait que c’est là que commence l’implication du père dans la vie de son enfant.

Dans la grande majorité des cas, les 2 parents constituent pourtant une même cellule familiale. La présence de l’autre parent ne constitue pas un facteur supplémentaire pour la propagation de la maladie.

Madame la Ministre,

  • Existe-t-il une justification scientifique à cette mesure?
  • Quand est-ce que les co-parents pourront assister au suivi de grossesse?

Merci, madame la Ministre, pour vos réponses à mes questions.

 

Réponse de la Ministre De Block (Commission Santé du 09/06/2020) :

Concernant la présence des co-parents lors des consultations prénatales, je n’ai jamais entendu, madame Schlitz, que cela avait été interdit, mais il a été recommandé que si un patient pouvait être accompagné par une personne, cette dernière devait rester dans la salle d’attente. Cette recommandation visait au départ à protéger la personne accompagnante de tout contact inutile et potentiellement infectant avec l’hôpital. Cette mesure visait également à limiter les contacts potentiellement infectants pour les soignants prestataires de soins et à limiter la propagation de l’épidémie. Le médecin a toujours pu autoriser une exception. Toutefois, la plupart des médecins ont interprété cette recommandation de manière très stricte.

Depuis la reprise du fonctionnement normal, il n’existe pas d’interdiction pour les pères ou les co-mères d’être présents à la consultation. Ce sont uniquement les établissements de soins ou les prestataires de soins eux-mêmes qui doivent veiller à ce que cela puisse se faire en toute sécurité. Les hôpitaux sont donc libres de déterminer leur propre politique à cet égard en fonction par exemple de la taille des salles d’attente ou d’autres facteurs locaux.

Sciensano rappelle que toute personne supplémentaire entrant dans l’hôpital présente un risque supplémentaire pour l’infection. Ce n’est pas parce que les gens appartiennent à la même bulle qu’ils sont tous porteurs ou non du virus. Si les chiffres actuels sont bons, on reste prudent dans les hôpitaux. C’est aussi ce que me dit ma fille, qui doit consulter aussi un gynécologue et une sage-femme. Cela signifie que mon gendre doit rester sur le parking.