Lien vers le Rapport. 

Quand je suis devenue Secrétaire d’État à l’Égalité des genres, à l’Égalité des chances et à la Diversité, un de mes engagements principaux a été et est encore, la lutte contre les violences basées sur le genre. En novembre 2021, la Belgique a adopté le Plan d’action national (PAN) 2021-2025 et, pour garantir que nos efforts soient fondés sur une compréhension profonde des réalités du terrain, j’ai décidé de mettre sur pied une plateforme nationale de la société civile. Les associations membres ont été sélectionnées sur base d’un appel à candidature. Cette initiative visait à formaliser la consultation des associations et expert.e.s qui travaillent directement avec les victimes et qui comprennent leurs problématiques et défis au quotidien. L’idée était simple mais puissante : écouter pour mieux agir. 

Aujourd’hui, le rapport intermédiaire des associations a été publié, et il est temps de prêter une oreille attentive à ce que celles-ci ont à nous dire. Les recommandations formulées sont le fruit de nombreux échanges, de réflexions approfondies et d’un engagement inébranlable envers les victimes de violences basées sur le genre.

Un aspect crucial de la prévention est la formation des professionnels en contact direct avec les victimes. Le rapport appelle à des améliorations significatives dans la formation des forces de police et du personnel judiciaire, incluant une sensibilisation accrue aux violences gynécologiques et obstétricales et aux réalités de la prostitution. Ces programmes doivent être robustes, structurés et intégrer une compréhension claire des dynamiques de violence et de leurs impacts traumatisants. De ce fait, les associations plaident pour une harmonisation du langage et des approches dans la gestion des violences de genre. La création et adoption d’une loi unique, couvrant toutes les formes de violences mentionnées dans le rapport, est d’ailleurs suggérée pour simplifier le cadre légal existant. De plus, une prise en charge uniforme des victimes dans tout le pays est devenue une priorité évidente, tout comme l’augmentation de la visibilité et des budgets alloués à ces programmes vitaux. Pour améliorer cette prise en charge et cette protection, le rapport salue la mise en place des 10 CPVS (Centres de Prise en Charge des Victimes de Violences Sexuelles) mais recommande d’augmenter leur nombre et d’y fournir en plus des soins psychiatriques adaptés. 

Enfin au niveau de la justice, il est non seulement crucial de rappeler que des concepts dépassés, tels que l’aliénation parentale, ne doivent pas servir de fondement à des décisions judiciaires mais aussi de mieux encadrer la situation particulière des femmes migrantes, avec des propositions pour améliorer leur accès aux services et soutiens, en les libérant des contraintes liées à leur statut légal précaire.

Ce rapport intermédiaire n’est pas seulement un compte-rendu du monde associatif; il est un appel à l’action. Il souligne l’importance de continuer à écouter celles qui sont en première ligne et d’adapter nos politiques pour mieux répondre aux besoins des victimes. C’est ensemble, en unissant nos efforts et en écoutant attentivement, que nous pourrons progresser vers une société plus juste et sécuritaire pour tous.tes.

Je me félicite de la mise en œuvre de cette méthodologie dont les résultats dépassent mes espérances. Je veillerai à ce que cette dynamique puisse se poursuivre durant la prochaine législature.