Pendant le confinement, de nombreux déplacements ont dû être stoppés. La majorité des personnes et véhicules étaient à l’arrêt. Pourtant, à contre courant, la pratique du vélo a augmenté pendant cette période et le phénomène se poursuit depuis.
Quelques chiffres : En Wallonie, avant le confinement 1% des déplacements se faisaient à vélo. En juin, la part du vélo était passée à 5%. Et au cours de la 1ère semaine de septembre, pas moins de 75% de cyclistes en plus ont parcouru Bruxelles par rapport à l’année précédente.
Cette résolution vise à consolider et approfondir ce développement. Pour une plus grande pratique du vélo, des engagements politiques forts sont nécessaires. En effet, il y a encore trop d’obstacles : l’insécurité routière, les vols de vélos, les difficultés à combiner train et vélo. Le gouvernement fédéral a la possibilité d’agir positivement sur ces facteurs.
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Rendre la route plus sûre pour les cyclistes
En Belgique en 2019, 91 cyclistes ont été tué.e.s dans un accident de la route, soit 71% de plus par rapport à 2010. Le nombre de cyclistes blessé.e.s sur les routes a également augmenté.
Or, actuellement les sanctions applicables aux infractions routières sont les mêmes pour tou.te.s les conducteur.trice.s. Et ce alors qu’un camion et un vélo n’engendrent pas le même risque pour les autres usager.e.s. Le risque dépend de la masse et de la vitesse du véhicule.
Nous souhaitons adapter les sanctions des infractions routières au danger créé et ainsi différencier les différents types d’usagers de la route.
Dans la proposition de nouveau code de la route, de nombreux ajustements ont été apportés pour améliorer la sécurité et le confort des cyclistes. Cependant, le nouveau code de la route n’est toujours pas en application.
Nous souhaitons accélérer l’élaboration d’un code de la route moderne et sans ambiguïté, dans lequel les modes de transport actifs sont au centre et où leur sécurité routière est renforcée.
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Réduire le nombre de vols de vélos
Plus de 30 000 vols de vélos sont signalés à la police chaque année, et ce alors que seuls 48,11% des Belges signalent le vol de leur vélo. En effet, les citoyen.ne.s savent que les voleur.se.s de vélos sont rarement inquiété.e.s. La recherche de vélos volés n’est généralement pas une priorité pour la police.
Plusieurs pistes existent pour lutter contre les vols de vélos. Les organisations cyclistes Fietersbond et le Gracq proposent d’établir une base de données nationale dans laquelle chaque vélo est lié à son propriétaire. De cette manière, on évite que les vélos volés ne soient vendus comme des vélos d’occasion et le/la propriétaire de chaque vélo peut être facilement retrouvé.e.
Nous soutenons les Régions pour le développement de cette base de données reliant l’identité du/de la cycliste à son vélo.
Les vélos appâts permettant d’arrêter les suspects en flagrant délit ont permis d’importantes baisses de vols de vélos dans les zones où cette technique a été testée.
Nous souhaitons rendre possible l’utilisation de vélos appâts à grande échelle en clarifiant les réglementations existantes.
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Vélo et train : améliorer leur complémentarité
L’avenir de la mobilité est multimodale. Pourtant, nous sommes encore loin de pouvoir passer en douceur et sans souci d’un mode de transport à un autre. Or, le vélo peut être un véritable allié du train. Votre destination finale est rarement la gare elle-même et le vélo est souvent le mieux adapté pour parcourir les derniers kilomètres. Pourtant, mettre son vélo dans le train relève de l’exploit. Toutes les gares ne sont pas accessibles en vélo. Le billet vélo a un tarif fixe, quelque soit la distance parcourue. Une place vélo dans le train n’est pas garantie.
Nous proposons un billet vélo à tarif accessible et variable en fonction de la distance et de l’horaire (pour favoriser les heures creuses.
Chaque train national ou international doit toujours pouvoir transporter au moins 8 vélos.
Un espace suffisant pour les vélos doit également être prévu sur le matériel roulant plus ancien.
Chaque gare doit également être accessible pour les cyclistes et les personnes à mobilité réduite.
Nous demandons à la SNCB d’ancrer dans son contrat de gestion que chaque gare doit disposer de parkings à vélo de capacité suffisante et sûrs.
Nous demandons également que des vélos partagés soient mis à disposition dans chaque gare.