Madame la Ministre,
Depuis le 2 juin, les visites de courtoisie sont à nouveau autorisées dans les hôpitaux. Elles étaient interdites depuis le début de la crise, une mesure nécessaire afin de lutter contre le COVID mais très difficile à vivre pour les patients, en particulier pour ceux qui sont hospitalisés de longue durée ou pour les parents qui ne peuvent pas voir leurs enfants, comme les mamans à la maternité.
Actuellement, les retours du terrain montrent que de nombreux hôpitaux n’ont toujours pas autorisé les visites.
Madame la Ministre,
- Quelles sont les mesures préconisées pour que ces visites puissent avoir lieu en toute sécurité?
- Quand et comment avez-vous communiqué vers les hôpitaux pour les informer que ces visites peuvent à nouveau avoir lieu?
- Les avez-vous informés de la nécessité de permettre rapidement ces visites?
- Ces visites pourraient-elles être autorisées pour certains publics seulement dans un premier temps? Comme aux personnes hospitalisées depuis longtemps ou pour les mamans afin qu’elles puissent voir leurs autres enfants?
- Combien d’hôpitaux permettent, à ce jour, les visites?
Je vous remercie, Madame la Ministre, pour vos réponses à mes questions.
Réponse de la Ministre De Block (Commission Santé du 16/06/2020) :
Je vais vous envoyer une réponse un peu plus fournie à votre question relative aux visites à l’hôpital, mais je pense que j’ai déjà dit, à plusieurs reprises, que toutes les mesures prises à l’égard des visiteurs sont fonction de la faisabilité et de la situation sur le terrain. Avec plus de cent hôpitaux, les différences entre eux sont quand même nombreuses. Il leur appartient de décider. Ils ont leurs responsabilités et, selon leur situation, ils prennent leurs mesures.
Il en est de même pour les mesures concernant la personne accompagnant les femmes enceintes.
Ma réplique
Je sais que les visites sont désormais permises, mais qu’il revient à chaque hôpital de les organiser. Par contre, je n’ai pas eu de réponse sur la manière dont la communication à propos de l’autorisation des visites est faite aux hôpitaux. Dans quelle mesure les invite-t-on à organiser ces visites, en tout cas pour les publics les plus fragilisés par le manque de visites ?
J’ai cité tout à l’heure les mamans qui ne peuvent pas voir leurs autres enfants et qui sont parfois hospitalisées pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines, en raison d’une grossesse ou d’un accouchement difficile. Je pense aussi aux patients de longue durée. J’aurais aimé savoir ce qui est mis en place pour que ces publics, en priorité, puissent renouer avec les visites ; et plus largement, ce qui est préconisé.
Il y a vraiment un décalage entre ce que vous nous dites en commission et les informations que je reçois du terrain. Extrêmement peu de visites sont permises aujourd’hui. Même si chaque hôpital s’organise de manière autonome, vous pouvez, en tant que ministre fédérale de la Santé, envoyer des directives aux hôpitaux pour leur demander de mettre en œuvre certaines mesures. Je pense qu’il est vraiment important d’insister en la matière.
Étant donné le décalage énorme actuellement constaté, je serais très contente si je pouvais en savoir davantage sur la manière dont les informations sont communiquées.
Réponse de la Ministre De Block
Madame Schlitz, en ce qui concerne les hôpitaux, des recommandations ont été faites et un courrier a été rédigé par le SPF Santé publique. Mais c’est le Hospital Surge & Capacity Group qui a dit que chaque hôpital pouvait décider du nombre de personnes autorisées. Il revient aux hôpitaux et aux services de calculer le risque.
Pour les enfants hospitalisés, les visites des parents ont toujours été autorisées. L’inverse n’était pas possible.
Ma réplique
Madame la Présidente, Madame la Ministre, je vous remercie pour cette deuxième réponse un peu plus précise. Je clôturerai en acceptant votre proposition de m’envoyer le document que vous avez évoqué dans votre première réponse.
Serait-il également possible d’avoir le courrier du SPF Santé publique dont vous avez parlé? Je vous en remercie.
Je persiste à penser qu’il y a vraiment un problème de communication entre les soignants et le gouvernement. On gagnerait vraiment en clarté et en efficacité sur le terrain si une nouvelle communication beaucoup plus claire était envoyée à destination des différents soignants, selon leur catégorie, pour bien réexpliquer les consignes qui les concernent. Je vous entends dire certaines choses qui ne sont pas du tout comprises de cette manière sur le terrain, que ce soit auprès des sages-femmes, des patientes mais aussi des soignants. En période de crise, il importe de bien communiquer. Une deuxième communication plus claire ne serait sans doute pas superflue.
Je vous remercie pour les deux documents que vous me transmettrez par email.