Madame la Ministre,
Je suis extrêmement inquiète par la réduction potentielle de l’accès à l’IVG en raison de la crise du Coronavirus.
En Italie, la situation est extrêmement tendue. Le personnel hospitalier se bat tous les jours pour sauver les malades du COVID-19. Certains services se voient alors réduits, dont les services assurant les avortements.
Ceci est particulièrement préoccupant. En effet, si cette crise est inédite, de telles limitions des droits des femmes qui souhaitent avorter mèneront à des grossesses non désirées ou potentiellement à des avortements clandestins, mettant en danger la santé de ces femmes dans un contexte déjà extrême sur le plan sanitaire.
Madame la Ministre,
- Pouvez-vous me garantir que l’accès à l’IVG fait bien partie des services prioritaires maintenu ?
- Quelles mesures sont mises en place pour continuer d’assurer l’accès à l’avortement dans notre pays ?
Merci, Madame la Ministre, pour vos réponses à mes questions.
Réponse de la Ministre De Block (reçue le 28 septembre 2020) :
Dans le cadre de la crise sanitaire actuelle, il avait effectivement été demandé aux prestataires de soins, en particulier en milieu hospitalier, de reporter toutes les interventions non-urgentes à partir du 14 mars. Depuis le 4 mai, les activités non-urgentes ont été progressivement reprises.
L’objectif de ce report était de libérer un maximum de lits hospitaliers, mais aussi de personnel hospitalier, afin de pouvoir donner une réponse adéquate à la demande de soins liée à la crise du COVID-19.
Aucune liste exhaustive de ‘services prioritaires’ n’a été dressée. Il appartient aux prestataires concernés, qu’ils soient médecins, dentistes, kinés ou autre d’apprécier le caractère urgent des prestations qui leur sont demandées.
Dans la mesure où les conditions dans lesquelles une interruption de grossesse peut être pratiquée prévoient une limite dans le temps, il semble évident que ce facteur était pris en compte par les services concernés pour apprécier le caractère urgent de la prise en charge.